09/04/2023
La surveillance, la recherche et les moyens de lutte contre les moustiques tigres doivent, en particulier, être développés.
« Nous anticipons qu’avec le changement et le réchauffement climatique, ce risque pour la métropole va augmenter, affirme la Présidente B . Autran, immunologiste et présidente du Covars,
Depuis quelques années, on constate une augmentation du risque. Il faut « prendre ce risque au sérieux et s’organiser pour le gérer et mieux le prévenir par des campagnes de prévention ou une meilleure organisation des acteurs ». « Nous recommandons, en particulier, de faire entrer ces maladies dans le plan de préparation aux pandémies de l’Etat français »
Cet avis se concentre sur trois importantes arboviroses humaines posant des problèmes de santé publique pour la France :
- La dengue
- Les fièvres Zika
- Chikungunya2,
Dont les virus sont transmis essentiellement par les moustiques Aedes (aegypti et albopictus) désormais largement implantés sur le territoire national.
Les manifestations cliniques de ces trois arboviroses sont polymorphes avec un spectre clinique s’étendant de formes asymptomatiques , aux formes graves avec risque de décès.
L’expression clinique la plus fréquente, et commune à ces trois infections, est celle d’un syndrome viral aigu avec fièvre, fatigue, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires, nausées et éruption cutanée.
Ces symptômes durent habituellement moins d’une semaine et font place à une fatigue qui peut être prolongée.
En 2022, si le nombre de cas importés d’arboviroses est resté faible, on observe une explosion de transmissions autochtones par rapport aux années passées: 65 cas autochtones de dengue ont ainsi été recensés en 2022 (PACA, Occitanie et Corse) et 272 cas importés
Cette évolution pourrait être facilitée dans les années à venir par l’expansion territoriale du vecteur Aedes.albopictus.
La France a un système de surveillance, de détection, de gestion de la dengue, Zika et chikungunya perfectible, en particulier en métropole.
Malgré ses nombreux points forts, la capacité de la France à réagir et contrôler efficacement des émergences ou une augmentation d’incidence de ces maladies avec les dispositifs actuels reste à consolider.
Il convient aujourd’hui d’anticiper l’émergence sur l’ensemble du territoire français de nouveaux foyers ou épidémies via une synergie de mesures
