Baromètre absentéisme 2023 Malakoff Humanis 10/06/2023

07/06/2023

Baromètre réalisé par l’IFOP pour Malakoff Humanis auprès de 2 000 salariés, 403 dirigeants d’entreprises ou DRH du secteur privé et 200 médecins traitants (généralistes libéraux) :

Un niveau record de l’absentéisme maladie avec 50 % de salariés arrêtés au moins une fois cette année.

Les petites entreprises de 10-49 salariés connaissent le plus fort taux de croissance de
l’absentéisme : +18 points atteignant quasiment le même taux que les plus grandes entreprises (54 %).

L’état de santé des salariés se dégrade avec moins de la moitié (48 %) qui estime avoir à la fois , un bon état de santé mentale et physique, soit une baisse de 6 points par rapport à 2022.

Le nombre moyen de jours prescrits dans le cadre d’un arrêt long (plus d’un mois) augmente également avec 111 jours en 2023 contre 97 en 2022.

  • Toutes durées confondues, la maladie ordinaire reste le premier motif des arrêts maladie ; elle affiche la plus forte progression cette année (28 % vs 21 % en 2022).
  • Viennent ensuite la Covid (17 %), les troubles psychologiques (15 %) et les troubles musculosquelettiques (13 %).

Pour les arrêts longs, ce sont les troubles psychologiques qui arrivent en tête : ces derniers ont triplé en l’espace de trois ans atteignant 32 % vs 14 % en 2020. 33 jours ; c’est la durée moyenne des arrêts pour motifs psychologiques vs 19 jours en moyenne d’un arrêt

Les troubles psychologiques touchent tous les salariés, qu’ils soient homme ou femme quel que soit leur âge.

Ils concernent néanmoins davantage les managers et sont un peu plus fréquents dans certains secteurs d’activité, notamment celui des bureaux d’étude techniques, d’ingénierie et de conseil.

Selon les salariés, ces arrêts sont avant tout liés au travail, que ce soit l’environnement de travail ou les pratiques managériales, ce qui invite à véritablement travailler les conditions de travail et la qualité de vie au travail.

Les jeunes et les managers. 52 % des 18-34 ans ont été arrêtés deux fois ou plus, soit une augmentation de 10 points.

Quant aux managers, 53 % se sont vu prescrire un arrêt de travail. ; ces derniers sont doublement concernés puisqu’ils doivent gérer l’absentéisme de leurs collaborateurs.

Dans plus de 8 cas sur 10, les salariés ayant eu un arrêt de plus de 30 joursont ressenti des signes avant-coureurs.

 Le plus souvent :

  • Une fatigue excessive (47 %, +8 pts) , ou des surcharges de travail/de stress (40 %, +8 pts).
  • Les difficultés à concilier vie privée et vie professionnelle.

Ces deux points touchent particulièrement les managers et les professions intermédiaires

Lorsque celles-ci trouvent leur source dans la vie privée des salariés, comme c’est le cas pour les salariés aidants d’un parent, d’un enfant handicapé ou faisant face à des difficultés financières, elles sont compliquées à explorer et à traiter.

Ils sont  très majoritairement favorables (8/10) à bénéficier d’une visite de mi- carrière à 45 ans , pour évaluer l’adéquation de leur poste avec leur état de santé

Les salariés demandent 

  • Faire évoluer l’organisation du travail 34 %
  • Impliquer davantage le salarié 27 %
  • Une évolution des pratiques managériales 24 %

Les dirigeants :

  • Impliquer davantage le salarié 31 %
  • Une sensibilisation/ formation des salariés et des managers aux problèmes de l’absentéisme 29 %
  • Une évolution des pratiques managériales 21 %

Compte tenu des coûts directs et indirects que représente l’absentéisme pour les entreprises, agir est indispensable.

La prévention s’inscrit dans la durée, et la démarche doit impliquer tous les collaborateurs au premier rang desquels les managers.

Baromètre absentéisme 2023 Malakoff Humanis 07/06/2023