16/11/2022
Certains patients présentent encore des symptômes persistants plusieurs mois après une infection par le SARS-CoV-2.
Ce phénomène, désigné sous le nom d’état « post-Covid » ou plus communément « Covid long » demeure encore assez mal documenté.
Dans une nouvelle étude, des scientifiques de l’Inserm et de l’Université de Montpellier à l’Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier, en collaboration avec le CHU de Montpellier ont mis en lumière le rôle éventuel de la dérégulation d’une partie de la défense immunitaire innée.
Ils suggèrent notamment que la production de « pièges extracellulaires de neutrophiles ( NETs) , un mécanisme de défense de première ligne contre les pathogènes, pourrait avoir un rôle dans la persistance de symptômes à six mois, chez des patients ayant développé une forme sévère de Covid-19.
Cette nouvelle étude a comparé les données de plus de 155 patients atteints de COVID-19 en phase aiguë non sévère (hospitalisés) et sévères (placés en soins intensifs) avec celles de 122 individus sains, pendant la période d’hospitalisation et six mois après leur sortie du service hospitalier.
Elle confirme que la production des NETs est plus élevée chez les patients infectés par le SARS-CoV-2.
De plus, elle montre que ces patients ont une quantité plus importante d’auto-anticorps anti-cardiolipine.
Ces auto-anticorps sont souvent associés à la formation anormale de caillots sanguins dans les veines et les artères.
Ces troubles se maintiennent chez les patients ayant des symptômes de Covid long.
Les chercheurs font l’hypothèse qu’ils pourraient être responsables de la formation de micro-thromboses expliquant une partie des symptômes.
Ces résultats sont aussi en cours d’exploration dans d’autres laboratoires dans le monde.
Ces travaux pourraient aboutir à de nouvelles pistes thérapeutiques.
L’équipe Inserm a déposé une demande de brevet international en 08/2022 .
