
20/01/2023
En France, depuis le 01/01/2021, les travaux exposant aux poussières de silice sont considérés comme cancérogènes, ce qui impose une substitution et un contrôle
des expositions.
Les principaux secteurs d’activités concernés :
- Bâtiment et Travaux publics (BTP)
- Mines et carrières
- Cimenteries et la fabrication d’éléments préfabriqués en béton
- Démolition, réparation et fabrication de fours industriels en briques réfractaires
- Fabrication de verre, de produits abrasifs, de prothèses dentaires, de porcelaine, de céramique, de bijoux, etc.
- Métallurgie. En 2017, 64% des personnes exposées professionnellement à la silice travaillaient dans le secteur de la construction (628 000 exposés), dont
- 34% dans le secteur des travaux de construction spécialisés (travaux de maçonnerie, de charpente, de couverture etc.)
- 25% dans le secteur des travaux d’installation électrique, plomberie et autres travaux d’installation
- 16% dans celui des travaux de finition (menuiserie, revêtement des sols et murs, etc.) Une étude réalisée par l’INRS à partir des données issues de la base métrologique Colchic de 2009 à 2018 indique qu’en termes de niveaux d’exposition, le secteur des industries extractives expose plus largement les salariés (22% des mesures réalisées dans le secteur des industries extractives dépassent la VLEP), suivi des industries de la construction (17% des mesures effectuées dépassent la VLEP)
Entre 1,1% et 3% (soit entre 322 et 912 cas) des cancers du poumon chez les hommes et entre 0% et 0,1% (soit entre 6 et 18 cas) de ceux-ci chez les femmes ont été estimés attribuables à une exposition professionnelle à la silice en France en 2017
Entre 2015 et 2019, l’Assurance maladie a indemnisé 59 cancers broncho- pulmonaires liés au tableau 25 des MP (affections dues à la silice cristalline, aux silicates cristallins, au graphite ou à la houille), dont 5 pour l’année 2019, ces chiffres montrent un décalage important par rapport au nombre de cas estimés, et illustrent la sous- déclaration des MP.
L’enjeu du classement CMR (cancérogène, mutagène et reprotoxique) porte plus sur le contrôle des expositions (renforcement des protections collectives , et si besoin équipement de protection individuelle adapté) que sur la substitution, ainsi que sur le repérage des professionnels exposés , pour la mise en place d’un suivi médical renforcé par les médecins du travail