

16/03/2023
En France, en 2019, 37 % des salariés ne se sentent pas capables de tenir , dans leur travail jusqu’à la retraite.
L’exposition à des risques professionnels physiques ou psychosociaux , tout comme un état de santé altéré, vont de pair avec un sentiment accru d’insoutenabilité du travail.
La soutenabilité du travail est à apprécier sur l’ensemble de la carrière et dépend de multiples dimensions relatives à l’organisation et aux conditions de travail , mais aussi à la situation du salarié, notamment son état de santé ou l’articulation de son travail avec sa vie privée
Les risques physiques jouent un rôle important dans le sentiment d’insoutenabilité du travail, que ce soient les nuisances dans l’environnement de travail (bruit, chaleur, humidité, fumées ou poussières, etc.), les contraintes physiques (rester longtemps debout, porter des charges lourdes, etc.).
Ainsi, 46 % des salariés qui y sont fortement exposés ont ce sentiment, contre 27 % de ceux faiblement exposés
- Ouvriers qualifiés du second œuvre du bâtiment 50 %
- Ouvriers qualifiés du gros œuvre du bâtiment 46%
- Ouvriers non qualifiés du gros œuvre du bâtiment, des travaux publics 44%
Une santé dégradée, qu’elle résulte du contexte professionnel ou non, peut être incompatible avec la nature du travail et conduire à des situations d’insoutenabilité.
Ainsi, plus des deux tiers des salariés qui jugent leur état de santé général très mauvais déclarent qu’ils ne sont pas capables de tenir jusqu’à la retraite.
Mais, à l’inverse, un bon état de santé ne suffit pas à garantir un travail soutenable : un tiers des salariés s’estimant en très bon état de santé jugent leur travail insoutenable
Parmi les salariés qui déclarent ne pas être capables de tenir dans leur travail jusqu’à la retraite, 9 % connaissent une interruption de travail d’un an ou plus , dans les trois années qui suivent, contre 5 % pour les autres salariés