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Nécessité d’un repérage plus précoce de la dégénérescence maculaire (DMLA) Haute Autorité de Santé (HAS)

07/01/2023

Pour un diagnostic précoce : l’importance de l’autosurveillance

Les facteurs de risque connus.

  • Antécédents familiaux : le facteur de risque principal
  • L’obésité (IMC ≥ 30 kg/m2)
  • Un régime alimentaire pauvre en oméga 3 ou riche en graisses saturées
  • Le tabagisme. 

À partir de 50 ans, les personnes concernées par un ou plusieurs de ces facteurs de risque devraient surveiller leur vision régulièrement dans le cadre d’une autosurveillance,  et être surveillées par les SPST,  lors des différentes visites en santé travail (VIP, SIR…), avec la Grille d’Amsler Surveillance de la macula

Elle aide à détecter une déformation des lignes, ou la présence d’un scotome, la tache sombre au centre de la vision si caractéristique de la DMLA.

Plus le diagnostic est précoce, plus tôt on peut traiter et/ou surveiller,  et ainsi maintenir la vision plus longtemps 

La HAS préconise aussi « une vigilance quotidienne face à la survenue de signes visuels tels que déformation des objets observés, difficultés pour lire malgré une correction adaptée, diminution de la perception des contrastes, gêne en vision nocturne, modification de la vision des couleurs, etc. ».

Si l’autoévaluation est suspecte , ou en cas d’apparition d’un signe visuel, il est recommandé de consulter rapidement un ophtalmologiste, « une semaine maximum »

Celui-ci procédera à un examen ophtalmologique clinique complet avec examen approfondi du fond d’œil et des examens complémentaires, notamment une tomographie par cohérence optique (OCT), voire une angiographie. 

À partir de ce fond d’œil, l’ophtalmologiste peut évoquer déjà l’une des deux formes de DMLA, exsudative ou atrophique.

Quel que soit le type de DMLA, et avant la mise en place de tout traitement, une OCT doit être réalisée afin d’analyser les phénomènes d’exsudation,  et les néovaisseaux de type 2 et les altérations du tissu rétinien.

Le document de la HAS indique qu’il est « indispensable d’affirmer la présence de néovaisseaux maculaires » par angiographie à la fluorescéine et/ou angiographie au vert d’indocyanine. 

Le traitement est différent selon la forme présentée par le patient.

Mais l’arrêt du tabac est conseillé dans tous les cas, et la supplémentation en vitamines antioxydantes et oligominéraux « n’est pas indiquée dans la DMLA, excepté en prévision d’une atteinte du 2e œil ».

  • Le traitement de première intention pour les formes exsudatives repose sur des injections intraoculaires d’un inhibiteur du VEGF.

La fréquence d’injection, qui varie selon l’évolution de la maladie, est définie par l’ophtalmologiste , qui choisit également la fréquence de la surveillance.

Il existe deux anti-VEGF , avec une personnalisation des traitements , à la fois sur le choix de la molécule , mais aussi sur l’intervalle entre deux injections 

  • Concernant la DMLA atrophique, c’est lorsque la baisse d’acuité visuelle devient invalidante qu’elle est prise en charge grâce à la rééducation orthoptique basse vision.

Il n’existe pas de traitement pour la DMLA sèche.                                                                                       

Il faut surveiller , lorsque la gêne fonctionnelle commence dans les activités quotidiennes et pour la lecture, on doit débuter l’orthoptie                                                                                                   

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