11/07/2022
Pour renforcer l’attractivité envers la médecine et santé au travail, il convient de fixer quelques principes de base :
- La santé au travail est une spécialité nécessitant une formation approfondie en toxicologie, pathologie professionnelle par organes et par métiers, physiologie du travail et ergonomie, et enfin législation d’hygiène et sécurité.
De nombreuses fonctions du médecin du travail ne peuvent absolument pas être remplies par d’autres acteurs sans qu’ils aient obligatoirement un enseignement approprié.
- Le médecin généraliste peut rencontrer des situations qui font appel à la médecine du travail, notamment le dépistage de maladies professionnelles à son cabinet de ville, qui devraient
conduire à des actions de prévention primaire et de réparation si la maladie s’est installée mais aussi à la connaissance de facteurs d’environnement non professionnels qui devraient faire partie de sa formation obligatoire.
Il faut faciliter la relation professionnelle étroite entre médecin du travail et généraliste dans l’intérêt du patient et pour un bon exercice de la médecine du travail. Le dossier médical partagé ne peut être totalement disponible pour les différentes sortes de médecins, sans certaines garanties.
- Le rôle des infirmiers du travail peut être étendu sous la responsabilité du médecin du travail, notamment en matière de vaccinations et d’entretiens infirmiers mais seulement dans le cadre de délégations précises avec un protocole qui pourrait être national pour éviter trop de diversités locales ou régionales.
La nouvelle loi du 02/08/ 2021 augmente les tâches et les responsabilités du médecin du travail et augmente ainsi l’attractivité vers cette profession à condition que l’enseignement de la médecine et santé au travail soit présent et conséquent dans toutes les facultés de médecine, pour éviter le phénomène d’absence d’information sur une discipline passionnante mais trop souvent méconnue ou non enseignée.