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Près d’un homme sur trois est porteur du papillomavirus, infection extrêmement contagieuse et cancéreuse dans certains cas.

23/08/2023                         

Les papillomavirus humains, souvent abrégés « HPV » (Human Papilloma Virus), sont des virus communs pouvant toucher plusieurs parties du corps.

On en dénombre aujourd’hui plus de 150 types différents.

Très répandus, on estime de nos jours que près de 80 % des hommes et des femmes actifs sexuellement y ont été confrontés au moins une fois dans leur vie.

Moyens de transmission

Le HPV se transmet par les muqueuses.

Cela peut être lors de rapports sexuels, mais pas seulement ,il est extrêmement contagieux.

Chaque année en France, on dénombre 6 300 personnes infectées.

L’infection sexuellement transmissible liée à ce virus peut provoquer des années plus tard des cancers chez les femmes comme chez les hommes, du col de l’utérus, du vagin, du pénis, de l’anus, voire de la gorge en cas de rapports sexuels bucco-génitaux.

Les cas d’évolution en cancer de ces lésions surviennent lorsque l’infection est due à des papillomavirus dits à hauts risques.

  • Dans la majorité des cas, c’est-à-dire près de 90 %, le papillomavirus est asymptomatique et est éliminé naturellement par le système immunitaire sur une période allant de six à dix-huit mois, deux ans dans les cas les plus longs.

Ne pas avoir de symptômes ne signifie en aucun cas ne pas être infecté.

  • Pour les 10 % restants, le système immunitaire n’a pas réussi à éliminer le virus, l’infection reste.

Ce cancer peut se déclarer dans un laps de temps allant de 10 à 20 ans pour environ deux tiers des femmes et un tiers des hommes.

On sait par exemple pour les femmes que plus de 99 % des cancers du col de l’utérus sont issus d’infections de papillomavirus.

Dans d’autres cas, l’infection peut permettre l’apparition de verrues, appelées condylomes lorsqu’elles touchent les appareils génitaux, quand elle est issue de papillomavirus dits à faibles risques.

Ce sont des lésions très contagieuses, puisqu’il suffit d’un contact direct ou par le biais d’un objet l’ayant touché pour être contaminé par le HPV.

Elles prennent la forme de petites excroissances visibles à l’œil nu, situées dans la majorité des cas sur les parties génitales. Femmes et hommes confondus, plus de 100 000 nouveaux cas par an de verrues génitales sont recensés.

Les moyens contraceptifs classiques tels que le préservatif , ne garantissent pas une protection totale face au risque de transmission.

Il est toutefois extrêmement important car, à défaut de ne pas totalement éviter sa prolifération, il réduit fortement les chances de contagion, en plus de prévenir les IST.

Le meilleur moyen de protection connu à ce jour reste la vaccination, avant toute infection, qui permet de lutter contre 70 à 80 % des papillomavirus.

Mise en place à la rentrée 2023 dans les collèges, la campagne de vaccination permettrait, sur le long terme, de fortement réduire les cas de papillomavirus , ainsi que de cancers du col de l’utérus, responsables de plus de 1 000 décès par an.

Global and regional estimates of genital human papillomavirus prevalence among men: a systematic review and meta-analysis Lanvet Global health 09/2023