
05/09/2023
L’objectif des travaux : évaluer l’effet d’une exposition prolongée à faible dose et faible débit aux rayonnements ionisants sur le risque de cancer.
L’étude globale a été coordonnée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) ).
La cohorte française, elle a été constituée par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
Les cohortes concernent les travailleurs de l’industrie nucléaire en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis
Au total, 309 932 travailleurs disposant de données individuelles de surveillance de l’exposition externe aux rayonnements ionisants ont été suivi durant une moyenne de 34,6 années, ce qui représente 10,7 millions d’années-personnes.
L’étude a porté sur 103 553 décès, dont 28 089 étaient causés par des cancers solides (sein, prostate, etc… .), par opposition aux leucémies qui touchent le sang et la moelle osseuse.
D’après les travaux, le taux estimé de mortalité due à un cancer solide a augmenté avec la dose cumulée de 52 % par gray (Gy), avec un décalage de 10 ans.
L’exclusion de l’étude des décès dus au cancer du poumon et au cancer de la plèvre a eu un effet modéré sur les résultats, ce qui montre bien que l’association n’a pas été confondue avec le tabagisme ou l’exposition professionnelle à l’amiante.
Ces nouvelles données chiffrées, plus alarmantes que les précédentes doivent contribuer au renforcement de la radioprotection, spécifiquement pour les travailleurs des installations nucléaires exposés à de faibles doses de rayonnements ionisants.