24/09/2024
Le Baromètre Absentéisme 2023 de Malakoff Humanis tire la sonnette d’alarme sur les actions de prévention à mettre en place pour préserver la santé des travailleurs.
Niveau record de l’absentéisme maladie , et dégradation de l’état de santé des salariés en 2023
Toutes durées confondues, la maladie ordinaire reste le premier motif d’absence.
Les motifs psychologiques et notamment ceux ayant une origine professionnelle arrivent en tête après avoir triplé entre 2020 et 2023, pour atteindre les 31%,avec des arrêts longs .
L’environnement de travail ainsi que les pratiques managériales sont souvent évoqués par les salariés.
L’ANACT propose une définition de l’absentéisme :
« Toute absence qui aurait pu être évitée , par une prévention suffisamment précoce des facteurs de dégradations des conditions de travail entendus au sens large : les ambiances physiques , mais aussi l’organisation du travail, la qualité de la relation d’emploi, la conciliation des temps professionnel et privé …».
Concrètement, entrent dans l’absentéisme :
- Les arrêts pour maladies ordinaires
- Les accidents de travail (AT)
- Les maladies professionnelles (MP)
- Les accidents de trajet
Des arrêts plus nombreux, et plus longs
La hausse de la durée moyenne des arrêts, augmente avec l’âge.
9 % des salariés du privé et des agents de la fonction publique ont connu une période d’arrêt de travail de plus de 3 mois au cours des 3 dernières années. »
« Les maladies chroniques évolutives, qui touchent particulièrement les seniors, concernent actuellement 15 % de personnes au travail, en 2025, ce taux pourrait atteindre 25 %. »
Les entreprises n’ont guère les moyens d’agir sur les arrêts longs.
Les arrêts plus courts se prêtent davantage à l’action, d’autant qu’ils sont reconnus comme ceux qui désorganisent le plus l’activité.
Chaque entreprise représente, en termes d’absentéisme, un cas particulier.
Une entreprise confrontée à un fort taux d’absentéisme doit obligatoirement se questionner sur sa propre organisation, ses conditions de travail, et se demander comment travailler autrement
La politique de lutte contre l’absentéisme des entreprises doit notamment passer par une amélioration des conditions , et de la qualité de vie au travail, c’est un véritable enjeu
Si le travail est bien organisé, les salariés s’absenteront d’autant moins
- Les managers (le manager de proximité est un levier très important, commun à toutes les entreprises, qu’elles soient petites ou grandes) , les RH et les représentants du CSE ,mais ils ne sont pas les uniques acteurs pour lutter contre l’absentéisme .
- Les SPST doivent jouer un rôle central , dans la réduction des risques liés à la santé
Le rôle de la prévention est primordial, car dans 8 cas sur 10 , les salariés ont ressenti les signes avant-coureurs de leur absentéisme futur.
Le médecin du travail qui conseille l’employeur, les salariés et les représentants du personnel sur les mesures nécessaires au sujet des points d’amélioration de l’entreprise en termes de santé et de sécurité (protections, environnement managérial…), mais aussi des points inhérents aux travailleurs (addiction, déconnexion).
Au-delà de ses actions à visée collective, le médecin du travail peut également proposer des mesures individuelles pour aménager, adapter ou transformer le poste ou les horaires de travail d’un salarié.
De telles prérogatives lui permettent de contribuer à la réduction du taux d’absentéisme au sein de l’entreprise , , en prévenant les troubles psychosociaux ou musculosquelettiques, les accidents du travail et les maladies professionnelles.
C’est en combinant efforts organisationnels , et soutien médical , que les entreprises parviendront à réduire les absences de leurs collaborateurs à des motifs exclusivement exogènes.
La coordination de tous les acteurs est primordiale , pour mener une politique de prévention et de sensibilisation , afin d’amoindrir le taux d’absentéisme, mais aussi de gestion réactive lorsqu’une absence survient.