Octobre rose : Les cancers du sein liés au travail, un angle mort de la prévention en France

07/10/2025

Première cause de mortalité par cancer chez les femmes, moins de 50 % des cancers du sein sont expliqués par les facteurs de risques connus à savoir : l’âge, antécédents familiaux, prédispositions génétiques, comportements individuels liés au mode de vie (alcool, tabac, manque d’activité physique) .

En dépit de ces chiffres alarmants, les risques de cancers professionnels du sein sont peu connus

Les SPSTI devrait s’emparer de cette problématique des cancers du sein liée au travail et à l’environnement +++

Les femmes ont toujours été exclues des études professionnelles, ce qui signifie que les problèmes de santé qui les touchent , notamment le cancer du sein, ont été sous-étudiées, voire ignorées 

Le travail des femmes n’entre pas dans les tableaux qui listent les maladies susceptibles d’être reconnues comme professionnelles

Les études « sont majoritairement faites sur une population masculine, sans variations hormonales, alors que la masse adipeuse et les hormones font varier la réaction aux expositions et toxiques »,

L’environnement et notamment le travail peuvent aussi être à l’origine de cette maladie.

Dans la majorité des cas, ces expositions ne sont pas mises en avant dans les campagnes sur les cancers du sein ( travail de nuit++, nombreuses substances chimiques (médicaments cytotoxiques, perturbateurs endocriniens … ) , ainsi que les rayonnements ionisants )

Si on prenait en compte ces expositions, on pourrait réduire le nombre de pathologies cancéreuses du sein

Le travail de nuit a été jugé « probablement cancérogène » en 2007 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) ; la plupart des femmes l’ignorent et

Une étude menée par l’Inserm en 2018 documente que « parmi les femmes non ménopausées, le travail de nuit (défini comme un travail d’au moins trois heures entre minuit et 5h du matin) augmente de 26 % le risque de cancer du sein ».

Si cette période de travail de nuit a duré plus de 4 ans et demi, le risque est accru de 40 %.

Si ces périodes de travail de nuit interviennent avant la première grossesse, le risque est encore plus élevé.

Jusqu’ici, très peu de femmes ont obtenu cette reconnaissance ouvrant droit à une indemnisation.

La première, en France,  en 2023, était une infirmière exposée à des rayons , et ayant travaillé de nuit à l’hôpital pendant 28 ans.

Travail de nuit et cancer du sein : de nouveaux arguments en faveur d’un lien  INSERM 2018