31/05/2024
L’accidentologie routière reste la première cause de mortalité au travail, avec 485 décès sur les routes, lors de déplacements professionnels en 2022.
Cette enquête a été effectuée du 08 au 22 /04/ 2024, sur un échantillon de 1 023 personnes représentatives de la population active française, et qui conduisent un véhicule pour des trajets professionnels au moins une fois par semaine
Elle note une aggravation des pratiques à risques, notamment dans le secteur du BTP, et des lacunes en matière de prévention des risques routiers de la part des entreprises.
- Seulement 28 % des personnes interrogées , savent que le risque routier est la première cause d’accident mortel au travail, soit un recul de 7 points par rapport à 2015.
Cette part tombe à 25 % parmi les professionnels du BTP, bien que 54 % d’entre eux conduisent en moyenne une fois par jour, et que 43 % d’entre eux , aient subi un accident ou une sanction au cours des cinq dernières années.
- 80 % des personnes interrogées admettent avoir déjà conduit en étant fatiguées, une part qui passe à 88 % dans les métiers du BTP.
- Aucun progrès en ce qui concerne la consommation d’alcool , avant de prendre le volant : 15 % des sondés ont déjà conduit après deux verres ou plus, une proportion qui grimpe à 27 % dans le BTP.
- Concernant l’usage du téléphone, 84 % des répondants déclarent passer ou recevoir des appels téléphoniques en conduisant, contre 74 % en 2015, une part qui s’élève à 90 % dans le BTP.
Cette mauvaise habitude s’étend à la lecture ou à l’écriture de textos, la consultation de réseaux sociaux
39 % consultent une application mobile ou un site internet (+ 14 points) et 26 % utilisent les réseaux sociaux (+ 10 points).
Un quart des actifs, (31 % dans le BTP) , considèrent leur voiture comme un « deuxième bureau », et seuls 38 % (33 % dans le BTP ) indiquent que leur employeur élargit le droit à la déconnexion aux déplacements professionnels.
- Les actions mises en place par leur entreprise sont « inexistantes » pour 42 % des personnes,( (+ 3 points vs 2015), « rares » pour 35 % ( (+ 3 points) « régulières » pour 23 % (- 6 points) , 28 % dans le secteur du BTP.
Moins d’un quart des actifs a déjà suivi une formation de sensibilisation aux risques routiers (24 %), une part à peine supérieure côté BTP.
Un long chemin reste à faire en faveur de la prévention du risque routier professionnel.