29/11/2024
Si le rallongement de la vie est vu d’un bon œil, sa prise de conscience comme défi sociétal ne se traduit pas pour autant par une reconnaissance de la nécessité d’allonger le temps de travail.
Ils acceptent les gains d’espérance de vie , mais pas pour les affecter au travail.
Ses implications collectives semblent être ignorées, voire niées.
Les Français se réjouissent de vivre plus longtemps , mais n’envisagent pas de travailler davantage en conséquence, et désirent même travailler moins longtemps qu’actuellement.
Le décalage entre la responsabilité individuelle , et les efforts collectifs nécessaires , à la sauvegarde d’un modèle social bâti sur la solidarité intergénérationnelle est évident
C’est le grand paradoxe qui ressort de ce baromètre
La barre des 50 ans ressort comme un seuil d’âge au-delà duquel la progression professionnelle est considérée comme plus compliquée.
Les sondés estiment que c’est en moyenne à partir de 51,3 ans que l’on rencontre des difficultés pour évoluer professionnellement ou retrouver du travail.
Aux yeux des sondés, les personnes âgées de plus de 50 ans arrivent aussi systématiquement en bas des classements catégoriels , sur les efforts de formation et de recrutement de la part des entreprises.
Le Baromètre de la France qui vieillit fait ressortir à la fois une grande conscience du défi que le vieillissement de la population représente pour notre système économique et social et en même temps une forme de déni sur les implications liées au temps de travail , ou à la nécessité pour chacun , de se préparer financièrement à la longévité.