03/03/2024
D’après Santé publique France, en Guyane près de 3 000 cas ont été recensés depuis le début de l’année 2024 , et 800 nouveaux cas sont déclarés en moyenne par semaine
En 2023, Santé publique France, avance en métropole : le chiffre de 43 infections locales avec une nouveauté inquiétante : l’Île-de-France a connu son premier foyer de cas autochtone.
Cette maladie est provoquée par un virus transmis à l’occasion de piqûres de moustiques, notamment celles du moustique tigre (Aedes albopictus).
La dengue classique se manifeste brutalement après de 4 à 10 jours d’incubation par l’apparition d’une forte fièvre , souvent accompagnée de maux de tête, de nausées et de vomissements », indique l’Institut Pasteur.
Les symptômes persistent de 2 à 7 jours et l’état de santé de la personne infectée évolue généralement favorablement.
Mais chez certains patients, la maladie peut devenir sévère notamment en prenant une forme hémorragique (environ 1 % des cas).
Une personne infectée pour la deuxième fois est plus à risque de développer une dengue sévère.
Les souches du virus de la dengue se répartissent en quatre sérotypes distincts : DENV-1, DENV-2, DENV-3 et DENV-4.
L’immunité acquise en réponse à une infection, par l’un des sérotypes du virus confère une protection contre lui , mais pas contre les autres .
La réinfection risque d’être plus sévère notamment à cause de l’apparition d’anticorps facilitants lors de la première confrontation avec le virus
Au lieu de protéger l’organisme de l’infection, ils la facilitent en aidant les virus d’autres sérotypes , à entrer dans les cellules.
Deux vaccins circulent déjà sur le marché, mais ils ne sont pas recommandés par la Haute Autorité de Santé.
- Le premier, Dengvaxia, du laboratoire français Sanofi Pasteur, s’est montré dangereux , chez les personnes n’ayant jamais contracté la maladie, il n’est plus utilisé .
- Le second est produit par le laboratoire japonais Takeda : vaccin Qdenga, il est utilisable par tous ; avec un schéma d’administration de deux doses (de 0,5 mL) sous-cutanées à trois mois d’intervalle.
Il a reçu l’avis favorable de l’Agence européenne des médicaments en 12/2022,il ne fait pas encore ‘objet d’une recommandation en France, la Haute Autorité de santé (HAS)
La Direction générale de la santé (DGS) a saisi la Haute Autorité de santé (HAS) le 03/04/ 2023 pour qu’elle révise sa stratégie relative à la vaccination contre la dengue en incluant l’évaluation du nouveau vaccin Qdenga.
La DGS souhaite que l’évaluation du vaccin Qdenga soit effectuée en fonction de l’âge, du statut immunitaire , et des pathologies sous-jacentes , et que les recommandations couvrent, si pertinentes, les territoires de la métropole et chacun des départements d’outre-mer
La Haute Autorité de santé (HAS) a prévu de se réunir sur le sujet en 2024
- Les recherches sur un vaccin tétravalent vivant atténué ( (Butantan-DV) à dose unique contre la dengue menées sous l’égide de l’Institut Butantan de l’État de São Paulo (Brésil) ouvrent de nouvelles perspectives.
Un vaccin à dose unique, nommé « Butantan-DV », est à l’essai depuis 2016 dans un laboratoire brésilien,
Selon les premiers résultats des essais menés au Brésil, le vaccin Butatan-DV qui regroupe un « cocktail « des quatre sérotypes , serait efficace à 90 % chez les plus de 18 ans, et à 75 % chez les plus de 7 ans.
Les effets secondaires de ce vaccin ne seraient que légers ou modérés
Des effets graves ont tout de même été observés chez moins de 0,1 % de toutes les personnes vaccinées, mais elles se sont rétablies.
Des données sur son efficacité globale sont encore nécessaires.
Concernant le vaccin Butatan-DV, il ne devrait pas être sur le marché avant 2025, dans le meilleur des cas.