31/07/2025
Les troubles psychiques ( RPS) sont la 2e cause d’arrêt maladie de longue durée, derrière les TMS selon l’Assurance Maladie.
L’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) rappelle que les conséquences des RPS sur la santé , sont aussi sérieuses , que celles d’un accident du travail.
Le baromètre Ayming est formel : les premiers motifs d’arrêt maladie sont les troubles liés à l’environnement de travail :
- Surcharge chronique
- Stress permanent
- Manque de reconnaissance
- Perte de sens
- Climat social détérioré
- Solitude au travail, en particulier en télétravail
Le cercle vicieux de l’absentéisme.
Lorsqu’un salarié s’arrête, la charge est souvent reportée sur ses collègues.
Ceux-ci, déjà sous pression, subissent une intensification de leur travail… et finissent par craquer à leur tour.
Ce phénomène touche toutes les strates de l’entreprise et mine le collectif, l’organisation et la performance.
Deux catégories de salariés sont particulièrement vulnérables :
- Les jeunes (18–34 ans)
- Les managers de proximité : pris entre les exigences de la direction, et les besoins des équipes.
Repenser l’organisation du travail peut changer la donne
- Répartir les charges de travail de manière équitable et réaliste.
- Respecter les temps de pause, les droits à la déconnexion , et les limites horaires
- Éviter la culture de l’urgence permanente, qui pousse à la saturation.
Ce sont souvent les micro stress répétés (emails à toute heure, réunions de dernière minute, injonctions contradictoires…) qui génèrent le plus de fatigue mentale ; mieux les gérer, c’est faire de la prévention.
Le rôle des managers est central :
Ils font le lien entre la direction et les équipes ; trop souvent, ils sont promus pour leurs compétences techniques, sans formation au management humain.
Former les managers, c’est leur donner les clés pour :
- Repérer les signes de mal-être (baisse de motivation, irritabilité, isolement…).
- Créer un climat de confiance, où la parole peut circuler.
- Apprendre à poser un cadre protecteur, clair mais bienveillant.
- Savoir orienter vers les bons relais (médecine du travail, RH, psychologues, etc.).
Donner du sens , sans lui, le travail devient absurde, mécanique… et dangereux pour la santé mentale.
- Des missions claires et bien expliquées.
- Des objectifs atteignables… et alignés avec les valeurs de l’entreprise.
- Une reconnaissance sincère, pas seulement financière : un mot, un merci, une valorisation en réunion, un feedback constructif.
Ouvrir des espaces de parole : il suffit de pouvoir parler librement : dire que ça ne va pas, qu’on est fatigué, qu’on ne comprend plus le sens de ce qu’on fait.
Mettre en place :
- Des entretiens individuels réguliers pour faire le point.
- Des boîtes à idées ou baromètres anonymes pour mesurer le climat social.
- Des groupes d’échange entre pairs, où chacun peut partager ses difficultés sans crainte du jugement.
- Des cellules d’écoute (interne ou externe), accessibles à tous , en toute confidentialité.
Ces espaces sont des soupapes, des zones de régulation qui permettent de prévenir plutôt que de guérir.
17e baromètre de l’Absentéisme et de l’Engagement® Ayming France You Tube 1h04’ webinaire 06/2025