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14/02/2025
L’amiante est déjà reconnu comme un agent cancérigène pour le poumon, le larynx et les ovaires.
Cette étude approfondie vise à clarifier cette relation en analysant des données issues de 192 études à l’échelle mondiale.
Augmentation du risque de cancer gastro-intestinal :
L’analyse a révélé une augmentation significative du risque pour les travailleurs exposés à l’amiante par rapport à la population générale :Œsophage : +17% ; Estomac : +14% ; Colorectal : +16%
- Exposition élevée, risque accru : les travailleurs hautement exposés, notamment les calorifugeurs et les ouvriers du secteur de l’isolation, présentent un risque encore plus élevé (+68% pour l’œsophage, +53% pour l’estomac, +59% pour le colorectal).
- Corrélation avec le cancer du poumon : les cohortes avec un taux élevé de cancers du poumon ont aussi présenté un risque accru de cancers gastro-intestinaux, confirmant un lien entre niveaux d’exposition à l’amiante et risques sanitaires.
Ces nouvelles données, d’après les chercheurs, renforcent la nécessité d’une mise à jour des réglementations internationales en matière de sécurité au travail et de prévention des risques liés à l’amiante, notamment :
- Dépistage systématique des cancers gastro-intestinaux chez les travailleurs exposés à l’amiante.
- Reconnaissance en tant que maladie professionnelle pour une meilleure prise en charge des victimes.
- Renforcement des mesures de protection et de surveillance sanitaire pour les professionnels du bâtiment, de l’industrie et des secteurs ayant été , ou en contact avec de l’amiante. Dans l’attente des évolutions réglementaires, cette étude est un fort argument pour les CRRMP , pour reconnaître en MP , les cancers gastro-intestinaux chez les salariés ayant été exposés à l’amiante