18/12/2023
L’enquête Baromètre cancer 2021 vise à dresser un état des lieux des perceptions en France sur le cancer et notamment sur le risque de cancers liés à l’alcool.
L’alcool représente la deuxième cause évitable de mortalité par cancer,
Responsable chaque année de 28 000 nouveaux cas en France
Il est classé cancérigène pour l’Homme par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) depuis 1988 et responsable de plusieurs cancers.
Cette enquête montre que les répondants sous-estiment le lien entre l’alcool et le cancer.
Ce risque est largement sous-estimé dans la population française :
Seuls 58,4 % des Français considèrent qu’une consommation modérée d’alcool augmente le risque de développer un cancer.
Ainsi, 38,6 % des personnes interrogées pensent que « ce sont surtout les alcools forts qui augmentent le risque de cancer » et 23,5 % que « globalement, boire un peu de vin diminue le risque de cancer plutôt que de ne pas en boire du tout ».
À l’approche des fêtes de fin d’année, rappelons qu’il n’y a pas de consommation d’alcool sans risque
II n’y a pas de seuil minimal connu permettant de consommer de l’alcool sans risque.
Même à faible dose, l’alcool augmente le risque de cancers
L’éthanol contenu dans les boissons alcoolisées est transformé dans l’organisme en composés favorisant le développement de cancers.
L’effet de la consommation de boissons alcoolisées dépend principalement de la quantité d’alcool apportée, et non du type de boisson (vin, bière, apéritifs).
Le risque de cancer augmente avec la dose totale d’alcool consommée.
Ce risque est largement sous-estimé dans la population française :
L’alcool augmente le risque de développer plusieurs cancers :
- Cancer du sein (plus de 8 000 cas par an)
- Cancer du côlon (plus de 6 600 cas par an)
- Cancers de la bouche et du pharynx ( plus de 5 600 cas)
- Cancer du foie (plus de 4 300 cas)
- Cancer de l’œsophage (plus de 1 800 cas)
- Cancer de l’estomac
Pour le cancer du sein, le risque augmente dès une consommation de moins d’un verre par jour ; pour celui du foie, le risque apparaît à partir d’une consommation supérieure à 4 verres par jour.
Quel que soit le type d’alcool consommé, les verres standards (doses généralement servies dans les bars) contiennent la même quantité d’alcool pur : un verre de vin aura le même effet cancérigène qu’un verre d’alcool fort
En prenant en compte un ratio « risque /plaisir », il est donc recommandé aux personnes choisissant de consommer de l’alcool , de ne pas dépasser 10 verres par semaine, ce qui peut se traduire par :
« Pour votre santé, maximum deux verres par jour, et pas tous les jours ».
Il s’agit de repères offrant un risque moindre , et non de repères en-dessous desquels le risque de cancer est nul.
Les effets de l’alcool sont renforcés quand ils sont associés à ceux du tabac : leurs actions conjointes augmentent considérablement les risques de cancers de la bouche, du pharynx, du larynx et de l’œsophage (voies aérodigestives supérieures).
On estime par exemple que le risque de développer un cancer de la cavité buccale (bouche) peut être multiplié par 45 chez les grands consommateurs de tabac et d’alcool.